vendredi 11 décembre 2009
Energies renouvelables et développement de la région de l'ouest Cameroun
samedi 17 octobre 2009
Le marché de la téléphonie mobile au Cameroun : concurrence déguisée ou monopole concurrentiel ?
Un marché de duopole se caractérise par la présence de deux entreprises qui offrent des biens ou des services satisfaisant le même besoin. Le modèle de concurrence opéré dans ce type de marché peut se faire soit par les quantités offertes par chaque entreprise, soit par les prix proposés aux demandeurs. Le premier modèle est connu sous le nom de duopole à la « Cournot» et le second, de duopole à la « Bertrand » (des noms de ceux qui définissent ces formes d’équilibre). Cournot propose donc une guerre par les quantités et Bertrand, une guerre par les prix. Cependant, il existe une troisième forme, qui n’est pas une concurrence au sens propre du terme : le duopole à la « Stackelberg », qui considère qu’il existe une entreprise « leader » et une autre considérée comme « suiveur ». Le suiveur réagit (c’est à dire offre son produit) en fonction de l’action du leader, qui contrôle une part importante du marché.
L’offre sur le marché de la téléphonie mobile au Cameroun se caractérise par des produits identiques, offerts à tous les consommateurs : il s’agit du téléphone portable et ses accessoires ; d’une puce et des cartes de crédit de communication.
Le phénomène observé depuis quelques années est celui de l’arrivée des « packs », dont l’achat donnait droit à l’offre d’une puce supplémentaire en plus de celle contenue dans ledit téléphone ; ce qui conduisait l’acheteur à détenir deux puces. Cette technique a été proposée par nos deux opérateurs et seul le prix du pack était considéré comme l’indicateur de convergence vers l’un plutôt que chez l’autre. Ceci montre que la guerre par les quantités offertes tourne donc à une bataille au niveau des prix. L’équilibre réalisé ici n’est donc pas celui de Cournot.
Qu’en est-il de la guerre des prix ?
Les coûts de communication ont connu d’énormes mutations depuis l’arrivée des deux opérateurs sur le marché de la téléphonie mobile. De 340 FCFA la minute au début des années 2000, le coût maximal s’élève aujourd’hui à 180 FCFA par minute. Cette baisse serait-elle le résultat d’une guerre ouverte entre MTN et Orange pour retenir l’attention des consommateurs afin d'accroître leurs parts de marché ?
A partir de 2005, des affiches, banderoles et plaques publicitaires inondent la ville, laissant apparaître cette phrase restée célèbre : « fractionner vos minutes en secondes » ; celle-ci fut accompagnée plus tard d’une autre : « parlez dix secondes et payez dix secondes ». Tels sont en quelques mots, résumé la nouveauté apportée par MTN dans la tarification des appels téléphoniques. Ainsi apparaissait pour la première fois au Cameroun la tarification à la seconde, facturée à 5FCFA. Les consommateurs s’apercevaient qu’ils payaient effectivement pour le temps de communication passé, et non plus pour la minute, autrefois indivisible. Toutefois, la minute de communication passée par cette option restait plus coûteuse que la même minute, passée dans les options classiques et dont le coût était estimé à 240 FCFA.
Le même mode de tarification, que l’on pourrait qualifier de ‘‘copie conforme à l’original’’ a été repris quelques mois plus tard par Orange, du fait de la ruée des nouveaux utilisateurs, vers l’opérateur MTN, et des intentions affichées par les non consommateurs relatifs (ceux qui ne disposaient pas encore d’un téléphone, mais qui étaient susceptibles d’acheter un dans l’avenir).
Cette copie conforme par Orange a conduit MTN à revoir le coût d’une seconde d’appel, qui passait de 5FCFA à 3FCFA, pour les appels de MTN à MTN. Une fois de plus quelques mois plus tard, le même tarif fut proposé par Orange pour les appels en direction de son réseau. On peut constater l’existence réelle d’une concurrence par les prix, ou concurrence à la Bertrand. Cependant, l’on peut se permettre de se poser deux questions :
- S’agit-il d’un duopole à la Stackelberg, où il ya un leader qui est MTN et un suiveur qui est Orange ?
- S’agit-il d’une stratégie mise en place par nos deux opérateurs pour montrer qu’il existe bien sur ce marché une concurrence par les prix ?
Pour répondre à la première interrogation, l’on dira que nous ne sommes pas en présence de ce type de duopole, du fait que certaines offres ont été proposées par Orange, et reprises ensuite par MTN, indiquant ainsi que chaque entreprise se comporte à certains moments comme leader et à d’autres comme suiveur. De plus, le nombre d'abonnés déclaré par chaque opérateur (trois millions chacun) indique bien qu'ils se partagent équitablement le marché, et donc pas de leader et de suiveur.
L’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) est l’organe en charge de la réglementation dans ce secteur. Elle doit pour cela protéger les consommateurs des abus qu’ils sont susceptibles de subir de la part de MTN et Orange, notamment en ce qui concerne le coût de la communication qui est jugé élevé par une part importante des consommateurs. Bien que les prix aient connu une baisse, l’on s’aperçoit que ceux-ci pourraient encore baisser sans toutefois occasionner des déficits pour nos deux opérateurs. En effet, l’envahissement de nos trottoirs par les « call-box » montre bien que le coût de la communication est élevé, pour toute personne souhaitant passer un appel de son téléphone portable. Comment expliquer que la minute d’appel de son téléphone portable soit deux à trois fois plus coûteuse que la même minute passée à partir d’un call-box ? Qu’est ce qui peut bien expliquer cette différence ? Nous aimerions tous bien avoir des explications sur cet énorme gap. Si les opérateurs qui octroient des lignes de téléphones pour call-box ne sont pas en mesure de nous donner des arguments convaincants sur cette différence de tarifs, alors l’ART peut tout de même le faire. Puisque l’Agence ne le fait pas, alors on peut conclure qu’elle encourage cette concurrence déguisée et contribue à la constitution d’un monopole sur le marché de la téléphonie mobile. En effet, s’il est possible de communiquer à 75FCFA ou 65FCFA par minute à partir d'un call box, alors cela est aussi possible à partir de son téléphone portable. Pourquoi créer la ruée vers les call-box alors que chaque utilisateur pourrait passer des appels à partir de son téléphone? Nous attendons vivement des explications de l’ART, car elle représente l’organe de défense des intérêts des consommateurs.
L’arrivée du troisième opérateur CAMTEL
Bien qu’opérant dans la téléphonie fixe, l’on a pu observer que cette entreprise s’est aussi lancée dans la téléphonie mobile, dont on dit être « fixe mobile », c’est-à-dire un téléphone qui n’est ni fixe ni mobile ou alors en même temps fixe et mobile, selon l’appréhension de chacun. Le plus important est que l’on constate qu’elle livre une concurrence par les prix avec les deux opérateurs « historiques » que sont MTN et Orange. En effet, le faible coût de la minute de communication montre bien que les tarifs pourraient aussi connaitre une baisse chez les deux autres opérateurs, même si ce coût réduit peut s’expliquer par les infrastructures que dispose la CAMTEL, du fait de son statut d’ex entreprise publique, qui bénéficie des installations de l’Etat. Toutefois cet argument n’est pas suffisant pour expliquer ces faibles coûts de communication, lorsqu’on constate que MTN et Orange permettent de communiquer à des coûts identiques, à partir des call-box.
En somme, on peut dire que l’adoption et la vulgarisation du téléphone portable a permis de faire passer son taux de possession de 7,6% à 44,9% entre 2001 et 2007, soit de 19,9% à 81,4% en milieu urbain, et de 1% à 23,4% en milieu rural sur la même période (sources : ECAM1 et ECAM2). Cependant, l’on note l’existence de deux opérateurs en concurrence dans ce secteur : MTN-Orange et CAMTEL. Les deux premières ne diffèrent que par leurs raisons sociales et mènent une concurrence déguisée entretenue par l’ART, qui a favorisé la constitution de ce monopole. L’arrivée de la CAMTEL dans ce secteur a aussi renforcé la fusion de ces deux entreprises, qui se sont associées pour mieux combattre l’ « ennemi ».
vendredi 14 août 2009
La contribution de l'énergie à la réduction de la pauvreté en milieu rural au Cameroun
samedi 4 juillet 2009
La pauvreté énergétique: qu'est ce que c'est?
Alors que la pauvreté énergétique est évaluée dans les pays développés pour les ménages qui disposent de l’électricité, celle-ci est définie au Cameroun en fonction du manque d’accès des ménages à cette source d’énergie. Selon cette dernière, sont considérés comme pauvres sur le plan énergétique, les ménages qui n’ont pas accès à l’électricité. La première approche quant à elle fait intervenir le seuil de pauvreté énergétique, qui correspond au montant des dépenses affecté à l’énergie, en-dessous duquel un ménage sera considéré comme non pauvre sur le plan énergétique. Selon la définition officielle en vigueur au Royaume Uni, sont considérés en situation de pauvreté énergétique les ménages qui doivent utiliser plus de 10% de leur revenu pour couvrir leurs dépenses énergétiques (DEFRA et DTI, 2001).
Tout d’abord, la prise en compte du revenu dans la définition de la pauvreté permet de la représenter à travers un seuil ou ‘‘ligne de pauvreté’’, qui peut être absolue ou relative La ligne de pauvreté relative est définie par rapport à la distribution générale des revenus ou de la consommation dans un pays. La ligne de pauvreté absolue est quant à elle ‘‘associée à certaines normes absolues sur les éléments dont les ménages doivent disposer pour couvrir leurs besoins fondamentaux (COUDOUEL et al., 2002). Elle est souvent fondée sur des estimations du coût de certaines denrées de base, par exemple le coût d’un panier de biens nutritionnels.
La définition de la pauvreté énergétique pourrait donc être représentée sur un graphique semblable à celui ci-dessous, où tous les ménages situés au-dessus de la ligne sont considérés comme pauvres sur le plan énergétique.
Le niveau de la consommation énergétique entre dans la définition de la pauvreté énergétique au Royaume Uni, puisque celle-ci s’appuie sur les dépenses énergétiques que les consommateurs «doivent» effectuer. Tout d’abord, certains ménages peuvent affecter moins de 10% de leurs revenus à leur consommation énergétique alors qu’ils devraient consommer plus pour maintenir la température de leur logement à un niveau suffisamment élevé. Ces consommateurs rationnent leur consommation énergétique et il faut donc les inclure dans les populations en situation de pauvreté énergétique.
Ensuite, d’autres consommateurs peuvent dépenser plus de 10% de leurs revenus pour leur consommation énergétique sans pour autant «devoir» réaliser ces dépenses. Ces consommateurs présentent une surconsommation d’énergie, qui peut avoir différentes origines telles qu’un gaspillage, une mauvaise efficacité énergétique de leur logement, etc. Enfin, définir la pauvreté énergétique à partir du budget des ménages consacré aux dépenses énergétiques soulève la question du seuil de pauvreté énergétique.
DEFRA et DTI (2001), The UK fuel poverty strategy, DTI, London
DUBOIS, U. (2007), ‘‘La pauvreté énergétique : quelles définitions ? Comment la mesurer ? ADIS - GRJM, Université de Paris Sud 11, Version préliminaire.
GORDON. D. (2002), ‘‘Predicting fuel poverty at small area level’’, Rapport, University of Bristol, Townsend Centre for International Poverty Research
vendredi 5 juin 2009
Le secteur de l'énergie au Cameroun: organisation institutionnelle et ressources énergétiques
Il s'agit précisément de la biomasse, les produits pétroliers, l’électricité et les énergies renouvelables.
Le bois de feu et autres biomasses
La consommation de ce type d’énergie était estimée en 1987/1988, à 18,61% en zone urbaine contre 81,39% en zone rurale. L’évolution de la consommation est la suivante :
Les produits pétroliers
Ils sont constitués du gaz de raffinerie, du butane, du pétrole lampant, de l’essence, du super, du gasoil, etc. L’on s’intéressera dans le cadre de cette étude à deux de ces produits, à savoir le gaz domestique (gaz butane) et le pétrole lampant.
La consommation totale des produits pétroliers s’élevait à 807,46 KTEP en 1987/1988 et devrait se situer entre 1035,65 KTEP et 2099,54 KTEP en 2010. Le gaz domestique et le pétrole lampant représentaient respectivement pour la même année, 2,46% et 11,61% de cette consommation. Selon le milieu de vie en 2005, 92% de personnes consomment le pétrole lampant en zone rurale et 76,9% en zone urbaine. Par contre, 3,3% consomment le gaz domestique en milieu rural, contre 45,9% en milieu urbain.
L’électricité et les énergies renouvelables
En ce qui concerne l’électricité, le potentiel hydroélectrique est estimé à environ 20 000MW, soit plus de 115 milliards de kWh que le pays pourrait produire chaque année si ces ressources étaient mises en valeur. Les équipements de production sont hydrauliques et thermiques, et la puissance totale installée est d’environ 928MW, dont 723MW pour les trois centrales hydrauliques et 205MW pour les 39 centrales thermiques. Les prévisions situent cette puissance entre 1734MW et 2254MW en 2010[3]. Les trois principales centrales hydrauliques (Mapé, Mbakaou et Bamendjin) ont une capacité totale de 7600 millions de mètres cubes. La production est essentiellement assurée par AES-SONEL et s’élevait à 3919GWh en 2004. Les prévisions la situent entre 6125GWh et 9505GWh en 2010[4], et entre 7091GWh et 17174GWh en 2015[5].
Le réseau de transport est constitué des lignes Haute Tension (HT), Moyenne Tension (MT) et Basse Tension (BT). Le tableau ci-dessous présente la répartition des lignes, le nombre d’abonnés et les quantités d’énergie électrique vendues aux consommateurs :
Les énergies renouvelables sont pour la plupart celles qui permettent d’obtenir l’électricité ; on peut classer dans cette catégorie, l’énergie solaire photovoltaïque (électricité à usages domestique ou professionnel, produite à partir de la lumière, à l’aide des panneaux solaires), l’énergie solaire thermique (production de chaleur, par conversion de l’énergie contenue dans le rayonnement solaire), l’énergie éolienne (électricité produite à partir du vent) et l’énergie géothermique (énergie issue de la chaleur du sous sol). Ces deux dernières sources d’énergies ne sont pas encore exploitées au Cameroun, bien que les régions du Nord et de l’Extrême Nord présentent des sites favorables pour le développement de l’énergie éolienne, notamment les villes de Maroua et Kaélé.
[2] Ces résultats ont été obtenus après les ECAM I et II, et l’enquête GPL.[3] Ces prévisions ont été établies lors de la réalisation du Plan Energétique National de 1990. Elles sont calculées suivant trois hypothèses (Scénarios A, B et C) :
- Scénario A : croissance économique très faible avec échec du Programme d’Ajustement Structurel ;
- Scénario B : croissance modérée et réussite du Plan d’Ajustement Structurel ;
- Scénario C : Réussite du Plan d’Ajustement Structurel et environnement économique international favorable.[4] Ces prévisions sont faites suivant les scénarios ci-dessus.[5]Ces estimations sont faites sur la base du Plan de Développement du Secteur de l’Electricité 2030 (PDSE-2030).
vendredi 8 mai 2009
Energie et OMD au Cameroun
Afin d’accorder une place de choix aux services énergétiques dans les stratégies de réduction de la pauvreté, quatre aspects positifs liés à la volonté politique des Etats et de la communauté internationale ont été relevés (COVINDASSAMY, 2003) :
La relation ‘‘énergie et OMD’’ au Cameroun sera analysée à travers les huit objectifs; un accent particulier sera mis sur l’énergie électrique.
OMD 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous
OMD 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
Les services énergétiques favorisent une plus grande éducation des filles qui peuvent se libérer des corvées domestiques (recherche du bois en forêt, approvisionnement en eau, etc.) ; ils réduisent le temps de cuisson au bois de feu et diminuent les effets des fumées inhalées ; ils permettent enfin de multiplier les activités génératrices de revenus par les femmes. L’objectif visé en termes d’éducation au Cameroun était d’éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaires et secondaires en 2005, et si possible à tous les niveaux d’ici à 2015. Sur le plan de la cuisson (98,7% des ménages pauvres utilisent le bois de chauffe comme seule énergie de cuisson), l’objectif est de permettre aux populations utilisant la biomasse traditionnelle pour leurs besoins de cuisson, d’avoir accès aux foyers améliorés ou au GPL pour réduire l’usage du bois de chauffe. A cet effet, 10 000 foyers améliorés et 258 000 bouteilles de gaz de 12,5 Kg devront être à la disposition des ménages, afin de permettre à 30% des populations vivant en milieu rural, et 60% vivant en zones pauvres périurbaines de réduire l’usage du bois de feu. En ce qui concerne l’accroissement des revenus, 25% des populations rurales doivent avoir accès à un service énergétique fiable et moderne pour satisfaire aux besoins essentiels tels que l’éclairage, la communication ou les petites activités productives.
OMD 4 : Réduire la mortalité infantile
Les services énergétiques favorisent l’hygiène de la mère et de l’enfant, ainsi que l’efficacité des services de santé de proximité pour les enfants de jeune âge, permettent la conservation des vaccins et des médicaments, et empêchent aux enfants de respirer la fumée provenant de l’utilisation du bois de feu ou des lampes à pétrole. Il est question de réduire de 40% d’ici à 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans. Ceci nécessite d’une part, l’accroissement de l’utilisation des sources d’énergie modernes par les ménages ruraux (électricité et gaz domestique), et de l’approvisionnement en énergie dans les structures hospitalières. Etant donné que 68% des centres de santé ruraux n’ont pas accès à l’électricité, l’objectif visé est de porter le taux de desserte de 100% dans les structures existantes recensées en 2004, soit 923 centres de santé intégrés.
OMD 5 : Améliorer la santé maternelle
Les services énergétiques améliorent la santé maternelle en favorisant une meilleure couverture vaccinale (conservation des vaccins à proximité des populations) ; ils améliorent les conditions d’accouchement par l’éclairage des salles et l’usage des appareils modernes ; ils favorisent l’affectation des spécialistes dans les zones rurales et améliorent les conditions de travail dans les centres de santé. L’objectif est de réduire d’environ 20% le taux de mortalité maternelle.
OMD 6 : Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies
L’objectif est de stopper la propagation du VIH/SIDA, afin de ramener le taux de prévalence à 9%, de maîtriser le paludisme et d’autres maladies de manière à inverser la tendance actuelle. Les services énergétiques (électricité notamment) favorisent la sensibilisation (radio et télévision), ainsi que la prise en charge des malades à proximité de leurs lieux de résidence. Ils contribuent à la maîtrise du paludisme et d’autres maladies en favorisant la recherche et la diffusion des médicaments essentiels.
OMD 7 : Assurer un environnement durable
Deux cibles principales sont visées ici : la réduction de moitié d’ici à 2015, du pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable ; l’amélioration d’ici 2020 de l’habitat des camerounais. Les services énergétiques sont essentiels pour un approvisionnement continu en qualité et en quantité de l’eau potable, par l’usage des pompes électriques. L’un des indicateurs permettant aussi d’assurer un environnement durable est la proportion des aires protégées. En effet, l’utilisation exclusive du bois de feu comme source de cuisson conduit chaque année à la destruction de 100 000 hectares de forêt, ce qui constitue un danger pour l’environnement. En luttant pour leur survie actuelle, les ménages hypothèquent lourdement l’avenir et donnent la priorité à la consommation sur la protection du milieu naturel (GILLIS et al., 1998).
OMD 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
[1]Sommet qui s’est tenu du 26 Août au 4 Septembre 2002.
COVINDASSAMY, A. (2003), ‘‘La pauvreté énergétique en Afrique’’, Washington, Banque Mondiale, 4p, présenté lors de l’Atelier Multisectoriel Energies Modernes et Réduction de la Pauvreté, ENDA-TM, 4-6 Février, Dakar.
GILLIS, M. ; PERKINS, D. H. ; ROEMER, M. et SNODGRASS, D. R. (1998), Economie du développement, 2e édition, traduction de la 4e édition américaine. De Boeck, Nouveaux Horizons.
vendredi 27 mars 2009
Le financement de l’accès à l’électricité par le consentement à payer des ménages ruraux au Cameroun
Le constat qui est fait en milieu rural au Cameroun est que, l’électricité en tant que source d’énergie d’éclairage est utilisée par 21,7% de la population rurale, tandis que 63,5% de cette population utilise le pétrole lampant pour le même usage. Ce qui fait de cette dernière la principale source d’énergie d’éclairage en milieu rural.
L’importance accordée à un bien de consommation a été mise en évidence par un économiste au 19e siècle (WALRAS, 1874)[2]. Son analyse part du concept de « valeur-utilité », et considère que seule la satisfaction compte pour un consommateur, le prix du bien dépendant de son degré d’utilité : si un bien (ou un service) est rare mais jugé très utile par un consommateur, celui-ci sera prêt à l’acquérir pour un prix élevé, mais ce degré d’utilité décroît au fur et à mesure que le degré de satisfaction du consommateur augmente. Parallèlement, le prix qu’un consommateur est prêt à payer baisse au fur et à mesure que son besoin est satisfait, ce qui signifie que plus un bien est produit en grandes quantités, ou quand un service est accessible au plus grand nombre, l’individu y attache de moins en moins d’importance, et il est de moins en moins prêt à payer le prix fort. (la théorie de la valeur........)
L’importance accordée à l’utilisation de l’électricité sera évaluée par l’observation du consentement à payer (CAP) des ménages pour cette source d’énergie par mois et à partir de la part du revenu pouvant être allouée à l’électricité; une approche économétrique du CAP à partir de l'évaluation contingente a aussi été mise en oeuvre...............
[2] WALRAS, L. (1874), Eléments d’économie politique pure, Œuvres économiques complètes VIII (1988), Economica
CAMEROUNAIS
BP 15289 Yaoundé; (+237) 99 96 88 33 / 74 27 75 76
Site web: http://www.kamdem.blogspot.com
Courriel : kamdem_maxime@yahoo.fr
- Membre du Réseau International d'Accès aux Energies Durables (RIAED): Consulter mon profil
- Membre du réseau des chercheurs de l'AUF - Analyse économique et développement: Consulter mon profil
- Excellentes aptitudes à communiquer ;
- Capacité de travailler efficacement en équipe, sous pression et dans un climat de coopération.
- Analyses économiques et financières des projets énergétiques (biomasse; hydro; solaire), avec applications sous RETScreen;
- Développement de logiciels basés sur Excel;
- Développement de modèles économiques et financiers appliqués au secteur de l'électricité
- Energies renouvelables et applications;
- Modélisation économique et économétrique;
- Montage de projets.
- Etude relative aux options de financement de l'adaptation aux changements climatiques au Cameroun. PNUD, Décembre 2012-janvier 2013
- Etude sur le diagnostic de la prise en compte de l'adaptation aux changements climatiques dans les politiques, stratégies et plans de développement du Cameroun. PNUD, septembre - octobre 2012.
- 2012: Projet Invest’€lec : «Initiative de promotion des investissements privés dans le sous secteur de l'électrification rurale au Cameroun». Consultant pour EED
19 - 22 juin 2012: Atelier de formation sur le montage des projets d’électrification rurale par la biomasse énergie - formateur sur les aspects liés aux évaluations économiques et financières des projets, avec applications sous RETScreen.
- 2010: Plaidoyer pour la réduction des coûts de l'électricité et de l'eau au Cameroun. Réalisé avec l’appui de la Coopération Cameroun-Union Européenne / Programme d’Appui à la Structuration de la Société Civile (PASOC). Consultant pour l'ONG Action Stratégique pour un Développement Global (ASDEG). Septembre - Octobre
- 2010: Projet Light4all Cameroun - Etudes de faisabilités portant sur le consentement à payer et les mécanismes d'acquisition des lanternes solaires par les ménages ruraux du Cameroun. Consultant pour le cabinet Rainbow Environment Consult. Consulter le rapport final
- Septembre 2005-Mars 2006 : Stage à l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité du Cameroun (ARSEL) à la Sous direction des Etudes, Prospective et Normalisations.
- Depuis 2005-2006 : Chargé des travaux dirigés à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion- Université de Yaoundé II.
- Enseignant à l’Institut Supérieur de Technologie Appliquée et de Gestion (ISTAG) depuis janvier 2007. Enseignements dispensés : Etudes de marché ; Recherche opérationnelle; Outils mathématiques d'aide à la décision.
- 2012: Doctorat en économie: ‘‘Energie électrique et pauvreté au Cameroun’’ - Université de Yaoundé II.
- 2005 : Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A) en Sciences Economiques – Université de Yaoundé II.
- 2002-2003 : Admission au Programme de Troisième Cycle Inter universitaire en Economie (P.T.C.I).
- 2002 : Maîtrise en Sciences Economiques, Université de Yaoundé II, Option Techniques Quantitatives ;
- 2001 : Licence en Sciences Economiques, Université de Yaoundé II, Option Techniques Quantitatives;
- 2000 : DEUG en Sciences Economiques - Université de Yaoundé II;
- 1997 : Baccalauréat, option "mathématiques et sciences de la nature".
- "Accès aux commodités et pauvreté des personnes âgées au Cameroun: état des lieux et perspectives", Actes du colloque international de Meknes - Maroc, Vieillissement de la population dans les pays du Sud, 17-19 mars 2011.
- ''La contribution de l'énergie à la réduction de la pauvreté en milieu rural au Cameroun'': étude financée par TrustAfrica et le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI). Publiée dans la Revue de l'Economie et de Management, N° 10, Avril 2010.
- RIAED: '' L'électricité et l'éclairage: y a t-il une différence? de quoi a t-on réellement besoin?'' : Lire cet article
- RIAED : ‘‘Efficacité du secteur de l’électricité et bien-être social au Cameroun’’ : Lire cet article
- RIAED: "L'apport de l'énergie dans l'atteinte des OMD au Cameroun": Lire cet article
- Journal du Cameroun du 09/08/2010: La hausse des tarifs de l'électricité au Cameroun est-elle justifiée? Lire l'article
- Journal du Cameroun du 30/12/2009: Les prix d'appel au Cameroun: concurrence déguisée ou monopole? Lire l'article
- Le financement de l'accès à l'électricité par le consentement à payer des ménages ruraux au Cameroun (Article déjà rédigé); Lire le résumé
- Décembre 2009: Salon des Communes de l'Ouest (SACO): Invité à la table ronde "Environnement et importance des énergies renouvelables pour l'amélioration des conditions de vies des populations de l'Ouest Cameroun". Communication présentée: "Energies renouvelables et développement de la région de l'Ouest Cameroun". Bandjoun, 8-11 décembre. Consultez ma présentation
- Octobre 2009: Journées d'Excellence de la Recherche Scientifique et de l'Innovation au Cameroun (JERSIC), Yaoundé, 26-30 octobre. Participant dans l'atelier '' Energies renouvelables''.
- Octobre 2009: Colloque international : Regards croisés sur les Objectifs du millenaire pour le Développement, Tlemcen -ALGERIE, 11 - 13 octobre. Communication présentée: La contribution de l'énergie à la résorption de la pauvreté en milieu rural au Cameroun. Consultez ma présentation
- Août 2009: Séminaire de restitution des travaux de recherche financés par TrustAfrica, Douala, 10-11 août. Consultez ma présentation
- Mai 2008 : Rapporteur lors des Journées de l’Entreprise, organisées par le Groupement Inter patronal du Cameroun (GICAM), Douala.
- Novembre 2005 : Participation au séminaire sur la préparation du sommet mondial de l’OMC de décembre 2005, sous le thème : Négociations commerciales et Développement pour la CEMAC : APE et OMC. Initié par Juristes et Economistes Internationaux contre la Pauvreté (JEICP), Yaoundé, 1-2 novembre. Liste des participants
- Novembre – Décembre 2003 : Participation à l’enquête pour la rédaction d’un Rapport National des Syndicats au Cameroun, sous la direction de la Fondation Friedrich Ebert au Cameroun.
- Juillet – Septembre 2003 : Participation au Campus Commun des Cours à Option à Niamey- Niger. Spécialité : Economie Industrielle ; Option : Economie Publique
Connaissances Informatiques fiables : Outils de Microsoft Office (Word, Excel, PowerPoint)
Langues:
· Français: Lu, parlé, écrit.
· Anglais : Assez bonnes aptitudes
Loisirs : Lecture, Sport (Base Ball ; Volley- Ball, Tennis).
Arbitre national de Base Ball et Soft Ball.
samedi 31 janvier 2009
Hausse des prix et revalorisation des salaires au Cameroun : Quel impact sur les dépenses de consommation alimentaire des ménages?
Le Cameroun a connu en février 2008, trois jours de vives tensions marqués par des émeutes qui ont conduit à trois décisions majeures :
- La revalorisation de 15%, du salaire de base des travailleurs émargeant au budget de l’Etat ;
- La baisse du prix du litre de carburant à la pompe, de 6FCFA pour le super et 5FCFA pour le gasoil et le pétrole lampant ;
- La baisse des prix des produits alimentaires (riz, farine, sucre, poisson importé, etc.), du téléphone et de l’électricité.
Ces décisions ont marqué une nouvelle ère pour les camerounais, qui ont vu un début de solution à leur mécontentement. Toutefois, ces mesures représentaient-elles des épées de Damoclès au-dessus de nos têtes ?
En effet, les objectifs fixés par l’Etat, notamment en termes de recettes fiscales constituent un frein à l’éclosion et au développement de la petite entreprise, et du petit commerçant détenteur d’une échoppe. Les fournisseurs avides de profits anticipent donc une hausse des taxes (à l’importation, impôt libératoire, etc.), du carburant à la pompe, de la demande étrangère, et créent des ruptures de stocks sur les marchés. La rareté des produits et l’accroissement de la demande locale et étrangère les conduiront à procéder à un ajustement par les prix, d’où leur hausse sur les marchés. La représentation ci-dessous illustre cette situation.
La hausse des prix est le résultat direct de la spéculation des commerçants, qui elle-même est causée par les anticipations d’une hausse des taxes, des prix de certains intrants, et d’un possible accroissement de la demande en provenance des pays voisins.
2. L’impact de la hausse des prix sur les dépenses de consommation alimentaire des ménages
Il existe une relation positive entre l’augmentation du revenu et le pouvoir d’achat, et une relation inverse entre une hausse des prix et le pouvoir d’achat. Quelle peut–être la conséquence de l’effet conjugué d’une revalorisation des salaires et d’une hausse des prix sur les dépenses de consommation alimentaire des ménages durant la même période ? Faisons une simulation avec un fonctionnaire, à partir d’un panier de produits alimentaires de grande consommation : le riz, le poisson frais (maquereau), le sucre, le pain et le lait.
- Supposons que pour le petit déjeuner journalier, cet agent achète du pain de 300FCFA, du sucre de 100FCFA et du lait de 200FCFA (quatre sachets, vendu à 50FCFA l’unité) ;
- Supposons de plus que pour un repas journalier, cet agent de l’Etat consomme un kilogramme de poisson, vendu à 950FCFA et un kilogramme de riz vendu à 400FCFA[2] ;
- Supposons enfin que les ingrédients nécessaires à la réalisation de ce repas coûtent environ 1000FCFA.
La dépense journalière pour la nutrition de ce ménage est estimée à 2950FCFA, soit 88500FCFA par mois. Cette dépense était évaluée à 79500FCFA par mois, pour la consommation des mêmes aliments il y a deux ans (le prix d’un kilogramme de poisson coûtait alors 700FCFA et le prix d’un kilogramme de riz valait 350FCFA).
Les différentes configurations sont présentées dans le tableau ci-dessous: